Dans la compréhension de l’alphabet dauphin, une étape importante
vient d’être franchie. Des scientifiques anglo-saxons ont réalisé La
première image haute définition de l’empreinte sonore que fait un
dauphin dans l’eau. Représentation sonore de l'appel d'un bébé dauphin réalisée avec le CymaScope. Le
CymaScope est un nouvel instrument qui révèle les structures fines des
ondes sonores. En analysant avec son aide des enregistrements audio de
sons émis par des dauphins, John Stuart Reid, ingénieur en acoustique,
et Jack Kassewitz, spécialiste des dauphins, ont pu observer, pour la
première fois, la marque sonore qu’impriment les cétacés dans l’eau.
Ces « CymaGlyphes », ainsi qu’ils ont été nommés, sont des modèles
reproductibles qui devraient former la base d'un lexique de la langue
des dauphins, chaque glyphe représentant un « mot » image.
Depuis longtemps, l’Homme soupçonne que certains sons produits par les
dauphins constituent un véritable langage mais leur complexité rendait
leur analyse difficile. La spectrographie utilisée jusqu’à présent ne
permet d’afficher les ondes sonores des cétacés que sous la forme de
graphiques de fréquence ou d’amplitude. Les CymaGlyphes révèlent enfin
la complexité visuelle des vibrations générées par les dauphins qui
implique une lecture en trois dimensions.
.
Le CymaGlyphes ressemble à ce que le dauphin perçoit lorsqu’il effectue
un sondage sonar de son environnement. Plus que le son lui-même, c’est
cette image qui constitue l’information lui permettant de s’orienter et
de connaître son milieu proche. Il est même admis désormais que les
dauphins sont capables de « photographier » un objet et de transmettre
ensuite son image à d’autres animaux, sous la forme d’un « glyphe ».
Les ingénieurs, dans le cadre du projet Speakdolphin (lien
ci-contre), vont maintenant tenter de construire un véritable
dictionnaire de sons en identifiant des images associés à différents
objets. Leur but est à terme d’arriver à mettre en place un échange qui
utilise un vocabulaire de base de sons dauphins et d’arriver à
comprendre les réponses des cétacés. Mieux que de la science-fiction !
J.I.
Sciences-et-Avenir.com 31/12/2008