Dans nos assiettes, des animauxPar an, en moyenne, un Français mange 92,5 kg de viande[1] et 35,5 kg de produits marins[2].
Les victimes directes de cette gargantuesque consommation sont les
animaux mangés. Ce sont en effet eux qui sont élevés, transportés,
abattus ou pêchés pour être transformés en viande. En France, cela
concerne 1,1 milliards d’animaux[3] et 2 250 000 tonnes de poissons, coquillages et crustacés[4].
L’élevage intensif généraliséIl est impossible de produire une telle quantité de viande sans
entasser les animaux, les adapter de force par des mutilations à des
conditions de vie qui limitent drastiquement leurs comportements.
Étendre les ailes, se dresser, fouiner, ronger, explorer, élever ses
petits, se déplacer, prendre l’air... la liste des comportements
entravés est longue dans la plupart des élevages. Les sélections
génétiques se sont faites au détriment des animaux et poussent les
organismes au maximum[5].
En France, plus de 80% des animaux sont élevés en bâtiments fermés,
parqués en cage ou sur des caillebotis sans accès à l’extérieur. Les
poissons d’élevage sont maintenus à des densités inouïes.
82% des 700 millions de poulets de chair sont élevés sans accès à l’extérieur[6]
81% des 47 millions de poules pondeuses sont élevées en batterie de cages[7]
99% des 40 millions de lapins sont élevés en batterie de cages[8]
90% des 25 millions de cochons sont élevés sur caillebotis en bâtiments[9]
Agir pour les animauxOn
reconnaît désormais que les animaux vertébrés, les céphalopodes et
divers crustacés éprouvent des sensations et émotions et possèdent des
capacités cognitives.
Il est illusoire d’espérer améliorer le sort d’un si grand nombre
d’animaux, nécessairement confinés dans des espaces restreints, et
« traités » par un nombre réduit de travailleurs. Diminuer
significativement sa consommation de produits animaux est
indispensable, tout en se détournant des produits issus de l’élevage
intensif.
Le moyen le plus efficace de limiter la souffrance et la mort infligée aux animaux reste évidemment de cesser d’en consommer.1. GraphAgri France, Alimentation : prix, revenus, dépenses et consommation des ménages, 2009, p. 79.
2.FranceAgrimer, Les chiffres clés de la filière pêche et aquaculture en France, édition 2009 et Ofimer,
Produits aquatiques, consommation.
3. Agreste, Conjoncture agricole, Animaux de boucherie et Aviculture.
4.
Cf. note 2.
5.
« Une
poule sauvage pond à peu près 60 oeufs par an alors que les hybrides
dans les années quatre-vingt-dix peuvent en produire plus de 300 » in Article 2 de la
Recommandation concernant les poules domestiques (gallus gallus) adoptée par le Comité permanent le 28 novembre 1995.
— Les truies produisent 27 petits par an contre 16 en 1970 : Ifip,
GTTT Évolution des résultats moyens nationaux de 1970 à 2008.
— Les poulets standard sont abattus à 42 jours contre 80 pour les
poulets labellisés : Beaumont, Le Bihan-Duval, Juin, Magdelaine,
(ITAVI, INRA),
Productivité et qualité du poulet de chair, 2004.
6. ITAVI, Volailles de chair, Production, France
7. ITAVI, Oeufs de consommation, Production, France
8. Annick Azard (ITAVI Service Economie),
La production cunicole française - Caractérisation des systèmes de production et perspectives d’évolution, juin 2006.
9. INAPORC, Leporc.com
L'aberration de la viande
- Effet de serre et déforestation
- Souffrance animale
- Faim dans le monde
- Gaspillage, pollution de l'eau
- Risques pour la santé
- L'argent du contribuable
Agir
- Grève de la viande
- L'appel des 10
- Signer la pétition
- Diffuser