AnimaVeg
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
AnimaVeg

Mouvement de promotion des Droits des Animaux et du Veganisme
 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment :
Jeux, jouets et Lego : le deuxième à ...
Voir le deal

 

 LA FERME, ANTICHAMBRE DES ABATTOIRS

Aller en bas 
AuteurMessage
Bidalinouette
Admin
Admin
Bidalinouette


Age : 46
Féminin
Localisation : Stembert, Belgique
Végétarien? Végétalien? Végan? Omnivore? : Vegan
Vos animaux : Grisou, Kumquat, Savannah, Noursonne, Eden, Roméo, Foly et les 3 bb les pouics, Noisette la pinou
Humeur : Sauveuse de ptit pouics et autres
Emploi/loisirs : Cherche un emploi
Nombre de messages : 3793
Date d'inscription : 05/10/2008

LA FERME, ANTICHAMBRE DES ABATTOIRS Empty
MessageSujet: LA FERME, ANTICHAMBRE DES ABATTOIRS   LA FERME, ANTICHAMBRE DES ABATTOIRS Icon_minitime1Ven 8 Avr 2011 - 5:58

LA FERME, ANTICHAMBRE DES ABATTOIRS
par Michel Tarrier, jeudi 7 avril 2011, 20:41


Les paysans élèvent des condamnés à mort dont nous nous empiffrons… Y
compris les enfants de la vache, du mouton, du cochon… C’est vraiment
dégueulasse, une ferme !

Les abattoirs sont des centres d’extermination massive où les victimes sont traitées d’une
manière abjecte et sans la moindre compassion, au nom d’un rendement qui
confine à l’effroi. À tel point qu’on ne cesse de nous montrer aux
informations télévisées tel ou tel « trop » mauvais traitement sur telle
espèce qui, entre les images de deux guerres interhumaines, nous font
tout aussi honte. Les lois protectrices se résument à l’étourdissement
de l’animal ou à l’usage du pistolet percuteur… et à la lobotomie
citoyenne. Elles ne s'efforcent que d’esquiver la souffrance lors des
derniers instants. C’est ignorer que les candidats à l’abattage des
nouveaux convois sont pris de terreur en percevant parfaitement la mort
des milliers de victimes qui les ont précédés. Tous les bouchers et les
bourreaux savent cela. C’est dans les abattoirs que l’on
peut vraiment témoigner de nos attitudes génocidaires, glacées et
mécaniques. Le lien entre la suppression brutale des animaux et
l’annihilation des peuples dans les camps de concentrations n’est que
trop évident pour quiconque sait reconnaître chez l’humanité son
terrible penchant pour les pires abominations. Dans « Un éternel Treblinka »,
un livre dont la publication a évidemment été rendue difficile par
incompréhension, Charles Patterson décrit la relation frappante entre
l’industrialisation de la mort dans les abattoirs et l’Holocauste. Le
philosophe juif Theodor Adorno, qui dut fuir le nazisme, disait : « Auschwitz commence quand quelqu’un regarde un abattoir et pense: ce ne sont que des animaux. »
Ce ne sont que des juifs, pensait certainement Hitler au camp de
Buchenwald pour lequel il s’inspira des chaînes de désassemblage des
abattoirs de Chicago de la fin du XIXe siècle pour mettre au point, de
manière pratique, la Solution finale. En effet, dès 1900 la mécanisation
et la spécialisation des tâches dans les abattoirs, qu’imita d’ailleurs
Ford pour adapter le travail à la chaîne à l’industrie de l’automobile,
allaient permettre de répondre à la croissance rapide de la demande en
viande. Quelque 400 millions d’animaux pouvaient être annuellement
abattus, découpés et transportés à une vitesse sans précédent.
Aujourd’hui, ce chiffre déjà hallucinant est passé à 10 milliards
d’animaux (rien qu’aux USA !). Une civilisation qui tue tant d’espèces
compagnes avec une telle frénésie, à une échelle si monumentale,
n’est-elle pas plus que douteuse ? C’est dans l’Amérique des Blancs
qu’émergèrent tous les esclavagismes, de l’animal à l’homme, tous les
délires racistes du Troisième Reich : cet esclavagisme qui aura si bien
servi la cause du capital, de l’économie de toute une nation, aura
amplifié la désensibilisation des masses. Si l’abolition de
l’esclavagisme remonte à 1865 aux États-Unis, l’exploitation des animaux
continue à des degrés absolument astronomiques et l’étendue du massacre
devrait interpeller quiconque habité par un soupçon de
conscience. Alexander Von Humbolt, naturaliste et explorateur, fondateur
de la climatologie du XIXe siècle, pensait que la cruauté ne peut pas
être conciliable avec une humanité instruite et une véritable
érudition. « Il est faux et grotesque de souligner à chaque occasion
leur apparent haut degré de civilisation» dit-il, « alors que chaque
jour, ils tolèrent avec indifférence les cruautés les plus infâmes
perpétrées contre des millions de victimes sans défense. » Oui, nous
tolérons le massacre des animaux comme beaucoup fermaient les yeux sur
les pogroms, les rafles, les ghettos, les autodafés, et enfin
l’inéluctable obscénité des chambres à gaz. Malgré notre
raisonnable espérance que le progrès pourrait générer autre chose que la
barbarie, on constate qu’il ne fait que la standardiser cyniquement,
que la rentabiliser dans un souci de performance. C’est sans doute ce
qui fait la nuance entre les respectueux sauvages et nous, les barbares
de la modernité. Il faudrait, une fois pour toutes, admettre qu’il n’y a
aucun lien de cause à effet entre la connaissance et la morale. Les
acquis culturels inhérents au XXIe siècle ne nous écartent pas plus que
l’ignorance des chemins ignominieux. Ils nous inclinent seulement à
mettre des gants et à recourir à la cravate et au rince-doigts. Ce n’est
pas la cravate qui fait la conscience, ce n’est pas le rince-doigts qui
fait le respect. Tuer un animal est-il un meurtre ? C’est
une question en lien direct avec le spécisme dont nous sommes pétris.
Exception faite d’une frange d’animalistes convaincus et que les
autorités entendent bien considérer comme de dangereux terroristes,
faute de pouvoir les enfermer en asile psychiatrique, tout un chacun
dira que tuer un animal n’est pas un meurtre, mais un acte anodin. Les
paysans seront les premiers à le proclamer, voire à sourire de la
question considérée comme saugrenue, tant ils forment un tissu social
solidaire avec le maquignon, spécialiste de la traite animale en
bétaillère surchargée ou trafiquant d’animaux-esclaves, le personnel des
abattoirs, l’équarrisseur, le boucher, le tripier, le charcutier, le
restaurateur… jusqu’au fin gourmet et au critique gastronomique de la
tête de veau sauce ravigote. Ça vous ravigote un spéciste, non ? Des
saucisses à défaut d’idées de justice et d’égalité ! Voilà enfin
révélée, après plus de 2000 ans de monothéisme, toute la place de la
civilisation de l'homme : son estomac. Merci la ferme, merci les
abattoirs.LA FERME, ANTICHAMBRE DES ABATTOIRS 208727_211303648896684_100000511504781_832157_7821999_n

LA FERME, ANTICHAMBRE DES ABATTOIRS 208583_211303688896680_100000511504781_832158_3052837_n
Revenir en haut Aller en bas
https://animaveg.forumactif.org
 
LA FERME, ANTICHAMBRE DES ABATTOIRS
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» La choquante vérité derrière la production de viande biologique !!!
» la ferme bio
» Des animaux de ferme?
» Lush ferme?
»  Vidéo PMAF sur les animaux de ferme

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
AnimaVeg :: ANIMAUX :: Discussions générales :: Maltraitance-
Sauter vers: