IVU NewsInternational Vegetarian Union Jouer à Dieu, les Horreurs
de la Manipulation Génétique
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News 2-97
La biotechnologie peut maintenant croiser les animaux avec les plantes,
laissant les végétariens perplexes. La communauté scientifique a aujourd'hui
le pouvoir de modifier la trame intime de la nature, non seulement en
transférant des caractéristiques entre plantes, mais aussi en effectuant
des croisements entre animaux, plantes et êtres humains. La manipulation
génétique, sans limite éthique, a un impact important sur l'environnement
des animaux et des plantes. Il viole notre relation avec les règnes
de la nature. La plupart des gens pensent que les animaux ont le droit
de vivre avec leur structure génétique originale, sans interférence
de la part des hommes. Aussi les animaux ne peuvent jamais servir de
modèle pour les maladies humaines car il sont beaucoup trop différents.
Mais les scientifiques continuent cependant d'essayer, car après tout
la transplantation humaine représente un marché de plus de 6 milliards
de dollars par an !
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La biotechnologie a progressé par bonds ces dernières années. Cela
représente un saut quantique dans l'exploitation des animaux, autorisant
les hommes à transférer des gênes d'une espèce animale dans une autre
espèce totalement différente. Les scientifiques et sociétés biotech
dans certains principaux pays du monde veulent créer de nouveaux animaux
qui produiront plus de viande et de qualité supérieure,
plus de laine obtenue plus facilement, et auront des organes transplantables
à l'homme. Et cela ne s'arrête pas la : il y a beaucoup de céréales
génétiquement modifiées, testées en plein champ aux Etats-Unis et partout
dans le monde, qui n'auront pas seulement un effet dévastateur du type
"Jurassic Parc" sur l'éco-système mondial, mais pourrait aussi secouer
l'économie des pays du Tiers-Monde basée sur l'agriculture dépendant
de l'argent des céréales. La manipulation génétique est une science
réductrice à une dimension qui ignore la très large dynamique des manifestations
de la Vie.
La manipulation génétique implique, à la base,
l'introduction de gènes contenant de l'ADN (Acide-Désoxyribonucléïque)
d'origine 'humaine ou animale dans des cellules de bactéries,
levures ou autres animaux. Un des aboutissements est appelé "animal
transgénique". Cet animal transgénique ne peut être
reproduit ni par sélection naturelle, ni par insémination
artificielle.
Les femelles "donneuses" reçoivent des injections
d'hormones. De plus, des éponges imprégnées d'hormones
sont directement introduites dans leurs organes reproducteurs afin de
leur faire produire un grand nombre d'ovules. Ce procédé
est appelé "super-ovulation". Les ovules sont ensuite
inséminés manuellement ou chirurgicalement. Plus tard,
les embryons sont récupérés par une nouvelle intervention
chirurgicale ou abattage de la mère "donneuse". On
leur injecte ensuite un ADN étranger contenant des gênes
avec les caractéristiques recherchées. Les embryons sont
ensuite transférés, de nouveau par chirurgie, dans des
mères "porteuses". Cela nécessite 80 animaux
donneurs et receveurs pour produire une seule vache transgénique,
quand tout marche bien, ce qui est très rare. Une fois que l'animal
transgénique a été créé, sa souffrance
commence. Par exemple : des gênes non porcins ont été
introduits dans des cochons, produisant des animaux avec des ulcères
gastriques, des troubles du foie et du rein, claudication, vue détériorée,
perte de coordination, tendance à la pneumonie et au diabète.
La recherche en manipulation génétique est le plus souvent
effectuée sur les animaux tels que souris, cochon, mouton, ou
autres animaux de ferme et les poissons, ainsi que sur les plantes telles
que les tomates, le tabac et le maïs.
Les végétariens de par le monde se demandent sérieusement
si les aliments qu'ils consomment sont vraiment purement végétariens.
Dans le cas de la tomate "Flavr Savr", ainsi nommée
habituellement, les tomates sont altérées génétiqement
en introduisant un gène de poisson, le flet (poisson plat
abondant dans la Baltique). Ceci afin de réduire les dégats
provoqués par la réfrigération et pour permettre
un plus long stockage sur l'étal, les laisser mûrir plus
longtemps sur le pied, tout en restant fermes durant la cueillette et
le transport, et les faire plus grosses et plus savoureuses. Aucun profane
n'est capable de détecter la différence entre une tomate
normale et la "Flavr Savr", c'est pourquoi les végétariens
authentiques réclament un marquage des tomates OGM.
Dans d'autres expériences similaires sur des légumes,
des gènes de poulet sont introduits dans les pommes de terre
pour renforcer leur résistance aux maladies et augmenter leur
durée de stockage et leur taille. Des gènes de souris
sont introduits dans le tabac pour réduire les impuretés,
ou un gène de luciole pour rendre les feuilles lumineuses la
nuit. Certains biotechnologues vont tellement loin, que manipuler les
gènes des animaux devient pour eux un amusement. Il pourrait
en résulter une créature horrible, simplement pour satisfaire
les fantaisies et caprices de quelques-uns. Des scientifiques américains
ont créés une souris appelée "souris-cancer"
qui a été modifiée génétiquement
pour développer un cancer et par conséquence finir par
mourir d'une mort lente et douloureuse. La première "souris-cancer"
fut élevée en 1981 ; maintenant, 15 plus tard, le remède
anticancéreux semble toujours échapper aux scientifiques.
La manipulation génétique sur les souris ne s'arrête
pas là ! Une souris, spécialement créée
sans système immunitaire, a été utilisée
pour développer sans rejet des organes humains tels que des oreilles,
extérieurement et même intérieurement. L'absence
de système immunitaire assurait que le corps de la souris ne
rejetterai pas les tissus humains.
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| Les scientifiques réalisent des moules d'aspect identique aux
organes humains, tels qu'une oreille, avec des fibres de polyester biodégradable
ou d'autres polymères. Ensuite, ils transfèrent des cellules
osseuses et musculaires sur la forme, puis transplantent le tout sur
la souris. Quand l'organe est formé, il est prélevé
de la souris, qui bon gré mal gré, tente de survivre après
que l'oreille ait été retirée.
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De la même façon, avec de tels polymères, les scientifiques
font pousser des foies, de la peau, du cartilage, de l'os, des uretères,
des valves cardiaques, des tendons, des intestins, des vaisseaux et
des tissus pulmonaires. Mais si l'idée d'inverser l'expérience
(remplacer les souris par des êtres humains) était envisagée,
les gens crieraient au blasphème. Il n'y a aucune pensée
pour les animaux impliqués. L'extension à laquelle ces
expériences aboutiront est tout à fait incertaine. Un
changement se produira seulement lorsque les scientifiques reconnaîtront
aux animaux le droit de vivre une vie normale, et sans que l'homme ne
touche à leurs gènes.
Des cochons sont aussi transformés génétiquement
afin que leurs organes puissent être tranplantables sur les humains.
Les premiers cochons transgéniques ont été produits
en 1985. Les scientifiques ont réussi à faire fabriquer
les organes nécessaires dans des cochons capables de produire
des cellules humaines. Ces protéines devraient, ils l'espèrent,
tromper le système immunitaire humain lors d'une transplantation
d'organes et ainsi éviter toute réaction, par le receveur,
aux tissus étrangers.
Un autre exemple : des moutons ont reçu des injections d'hormones
modifiées génétiquement pour provoquer la chute
spontanée de leur laine afin de produire des moutons appelés
"auto-tondeurs". Cela a lieu en Australie où, malheureusement
pour les moutons, le climat est principalement chaud et ensoleillé.
Ceci a entrainé chez certains moutons un taux d'avortement plus
élevé. Quand cela s'arrêtera donc ? Les moutons
clonés de la montagne Welsh sont une preuve vivante que la vie
peut-être créée sans sperme. Un scientifique de
l'Institut Rosalin les a créés en fusionnant une cellule
développée en laboratoire avec un ovule vide de brebis
par l'intermédiaire d'une impulsion électrique. Imaginez
voir grandir un mouton dans un plat de laboratoire ! Ironiquement, si
l'on considère faire la même chose avec les êtres
humains, les scientifiques ne trouvent pas cela éthique.
Dans une autre expérience bizarre, un scientifique indien Maharashtra,
de l'Institut de Recherche Nimbalkar (Phaltan), a créé
par insémination artificielle un animal avec une tête de
chêvre et un corps de vache. Cet animal engraisse plus et plus
rapidement, et produit ainsi plus de viande.
Les scientifiques clament qu'ils peuvent et qu'ils feront des animaux
modifiés génétiquement afin de guérir des
maladies humaines. Cela fait près de 20 ans que la recherche
transgénique existe et qu'elle n'a toujours pas aidé à
guérir une seule maladie, tandis que des maladies telles que
: diabètes, cécité, malformations et cancers (entre
autres) ont toutes été provoquées sur les animaux
sujets de ces expériences ridicules. La manipulation génétique
est arrivée à un point tel qu'elle est le symbole du consumérisme
devenu insensé. Est-il vraiment juste que les animaux et leur
environnement endurent le poids de notre insatiable curiosité
?
[extrait de "Compassionate Friend" publié par
Beauty Without Cruelty,
India]