Le loup, bouc émissaire des éleveurs

Le loup est une espèce menacée en Europe (moins de 10 000 individus). Aussi, Canis lupus est strictement protégé par la Directive Habitat et la Convention de Berne.
Signataire de ces protocoles européens, la France s ‘est donc engagée à
assurer sa protection intégrale. Mais sur le terrain, le braconnage et
les tirs officiels accordés à titre dérogatoire par l'Etat (tirs de 6
loups autorisés en 2006) mettent les populations en péril.

Certains éleveurs n'hésitent pas à accabler le loup de tous les torts pour demander son élimination.
S'il lui arrive de prélèver quelques moutons sur les troupeaux, il est
inacceptable de lui mettre sur le dos l'entière responsabilité des
problème de la filière ovine (baisse des prix de la viande, concurrence
étrangère, maladies...), d'autant que seuls 0,05 % des pertes de bêtes
lui sont attribuées et que des mesures de protection efficaces et
subventionnées par l'Etat sont proposées aux éleveurs.
Le retour du loup implique en effet une modification des pratiques
pastorales actuelles. Les troupeaux doivent désormais être rassemblés
la nuit, constamment gardés par un berger et protégés par un ou
plusieurs chiens patous.
Si certains éleveurs acceptent d'adapter leurs méthodes de travail pour
mieux cohabiter avec le loup, d'autres s'y opposent, soutenus par de
très puissants syndicats agricoles qui voient là un moyen de fédérer
une profession en proie à des difficultés d'un autre ordre, et par des
politiques qui y trouvent leurs intérêts.

Le loup n'est autre que le bouc émissaire idéal pour détourner
l'attention des véritables problèmes d'une filière ovine en crise.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Nous
n'allons pas tirer sur les éleveurs à boulets rouges, mais il faut
aussi remettre les choses au point. Et j'aimerais relater un fait
divers vu et entendu sur TF1. Une attaque de loups. L'éleveur montre
l'état de la clôture avec un trou béant, mais tellement grand que cinq
loups pouvaient passer de front. Puis ce brave Monsieur répond aux
questions du journaliste en présence de son chien de troupeau un Patou.
Ensuite il dit sans gêne aucune "j'avais remarqué un comportement
bizarre de mes brebis depuis 2 ou 3 jours...." C'est vraiment prendre
les gens pour ce qu'ils ne sont pas. Un grillage mis à mal, un chien
qui ne ferait pas son travail, mais en plus ne pas essayer de
comprendre pourquoi le troupeau avait un comportement étrange. Je
signale que la nuit du drame des orages ont éclatés dans toute la
France et particulièrement de l'Est au Sud, évidemment cela on le
passera sous silence. Quel est le but recherché et inavoué ? Nous
reconnaissons qu'il y a un souci afin de faire cohabiter des troupeaux
en alpâge et des loups. Mais qu'il existe des moyens efficaces pour
protéger les troupeaux. La première clôturer :





On
peut électrifier la clôture avec une batterie qui se rechargera avec un
panneau solaire. Le prix d'achat d'une batterie est d'environ 250 €.



Second
un chien de troupeau Patou voir sa fiche. Sachant aussi que si le
troupeau est gardé en plus par des chiens de troupeaux bobtails,
borders colleys ces derniers donneront vite l'alerte.

Et
pour terminer un berger. Nous avons beau être au 21ième siècle, rien ne
remplacera l'homme. L'avantage c'est qu'un loup n'attaquera jamais un
troupeau gardé par un berger. Le loup évitant comme la peste l'homme.
Il existe des écoles pour former des bergers d'alpâges.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Nous vous rassurons il existe bien d'autres centres de formation.



Nous
pensons qu'au lieu de promettre des indemnités en cas d'attaques du
Canis Lupus sur les troupeaux; pourquoi ne pas subventionner les
éleveurs pour la protection de leur cheptel ? Nous signalons au passage
que les éleveurs parlent moins de la destination finale de leurs
troupeaux. Mais chacun est libre de gagner sa vie comme il l'entend,
sans pour autant tricher. Et puis si on IMPORTER moins de viande
étrangère nos éleveurs s'en porteraient forcément bien mieux.

Il
faut savoir aussi que dans les alpâges sont rassemblés plus de 850 000
ovins. Comment devant un tel garde-manger sans aucune protection
adéquate, le loup ne se serve t-il pas ?

Nous
ne nierons pas les attaques de loups, mais nous nierons une
prolifération débordante. Nous constatons que l'on omet volontairement
de signaler le taux de mortalité du aux maladies (tremblante,
brucellose) attaque par des chiens errants, orages ou glissements
rocailleux. Devant autant de catastrophes, sans compter les
importations, la moindre attaque même si elle n'est pas due au loup,
lui sera imputée. Une petite pression par-ci et par-là sur l'élu local,
un rapport qui se terminera par un "fort soupçon sur le Canis Lupus"
une indemnité (la saison est sauvée), un ou deux loups abattus soit
disant pour éviter la prolifération. Et enfin tout est bien pour le
meilleur des mondes sauf pour les défenseurs du loup et de la nature en
généralité. Et en passant une petite griffe à la Convention de Berne.

Montant des indemnisations en 2002

84 euros par agneau

486 euros pour un bélier

0.76 euros par brebis

En cas de doute sur une attaque on indemnisera au bénéfice du doute.



Les
photographies des clôtures et de la batterie solaire ont été prises à
Algrange sur les Plateaux calcaires lieu d'alpâge. Nous avons été un
peu surpris car aucun loup n'a été signalé dans la Moselle, sauf au
Parc de Sainte-Croix.

Chiens errants


Situation générale


Les dégâts aux animaux de rente ne sont souvent pas provoqués
par le lynx ou le loup mais par des chiens errants. Il n'existe cependant
aucune donnée fiable sur les pertes dues aux chiens errants durant les
années passées.
"Wildtier Schweiz" a réalisé
une enquête sur l'ampleur des dégâts aux animaux de
rente et la procédure pour la constatation et l'indemnisation
des dégâts adoptée par les cantons. Le rapport
intermédiaire (pdf, allemand) a montré que l'ampleur des dégâts
varient fortement d'un canton à l'autre. Les informations les plus détaillées
sur les causes de mortalité du petit bétail sont issues d'une
étude tessinoise (pdf). De manière
générale, il a été constaté que les risques
sont plus élevés dans les zones frontalières
à l'Italie et à la France que dans les autres cantons.
Constatation des dégâts


Pour un oeil non averti, il est souvent difficile de distinguer entre une attaque
de loup et de chien errant sur la base des empreintes. C'est pourquoi, il est
nécessaire de faire appel à un spécialiste pour
déterminer la cause des dégâts en cas d'animaux blessés
ou morts.
Les chiens errants sont des chasseurs moins habiles que le loup. Ils laissent
souvent des empreintes sur l'ensemble du corps de la proie, alors que les loups
tuent souvent leurs proies avec une morsure précise au cou.
En 2002, le canton de Genève a réalisé une étude
qui contient des informations utiles sur des dégâts causés
à des animaux de rente par des chiens errants (Impact des chiens sur
la nature et la faune sauvage en particulier).

Mesures de protection des troupeaux


Les mêmes mesures de protection du petit bétail sont recommandées
et appliquées contre les chiens errants que contre les grands
prédateurs.
Dédommagements


Contrairement aux attaques prouvées de grands prédateurs, les
attaques par des chiens errants ne font l'objet d'aucun devoir
de dédommagement de la part des cantons.
Le canton de Genève est le seul canton à dédommager les
dégâts causés par des chiens sur la base d'un système
d'indemnisation. Si le détenteur ne peut pas être identifié,
il existe deux possibilités :

• une indemnisation des dégâts par l'Etat,
  
• une indemnisation par l'assurance des personnes directement concernées.
  

Il n'existe autrement aucune base légale pour l'indemnisation des dégâts
de chiens errants (devoir d'annonce, assurance, dédommagements).
Assurance


En principe, un détenteur de chien est responsable des dégâts
causés par son chien avec l'assurance responsabilité civile
pour les animaux.
L'OFEV (Office fédéral de l'environnement) mène une évaluation
(pdf, allemand) sur l'introduction d'une assurance obligatoire pour les dégâts
causés aux animaux de rente par les chiens non identifiés.http://www.protectiondestroupeaux.ch/page25-fr.htm