<blockquote>Lors d'une conférence de presse tenue ce mercredi, à deux jours de la fête du
Sacrifice, GAIA a dévoilé les images choquantes de cruautés infligées à des
animaux abattus sans étourdissement dans des abattoirs belges. Le film présenté
révèle les souffrances extrêmes de chevreaux, de moutons et de bovins égorgés à
vif pour le marché halal, mais dont la viande est aussi commercialisée sans
label à l'insu des consommateurs. GAIA réclame la levée de l'exception légale
qui autorise les abattages rituels sur des animaux conscients et demande à la
communauté musulmane d'accepter l'étourdissement préalable des animaux pour leur
épargner toute souffrance évitable.
Des souffrances intenses et
prolongéesEntre août et octobre 2009, GAIA a pénétré dans 11
abattoirs de Belgique (5 en Wallonie, 6 en Flandres) pour y documenter les
pratiques d'abattage par égorgement d'animaux sans étourdissement préalable. Ce
procédé est rigoureusement interdit par l'arrêté royal du 16/01/98 relatif à la
protection des animaux pendant l'abattage, à l'exception des abattages rituels
qui bénéficient d'une dérogation.
Les scènes révélées dans le film présenté par
l'association lèvent le voile sur la cruauté et la violence d'une réalité
insoutenable : chevreaux bêlant d'affolement, se débattant alors qu'ils sont
suspendus gorge ouverte, bovins forcés à avancer par choc électrique, meuglant
de douleur, retournés sur le dos et égorgés au couteau, luttant désespérément
pour survivre tandis qu'ils se vident de leur sang, moutons manipulés
brutalement et saignés à la vue des autres animaux.
"Ces mauvais
traitements incontestables ne peuvent d'aucune façon être justifiés et doivent
absolument cesser", s'insurge Michel Vandenbosch, président de GAIA. "Ces
pratiques contreviennent aux exigences légales d'épargner toute excitation,
douleur ou souffrance évitable aux animaux, telles que l'impose l'article 3 de
l'arrêté royal sur la protection des animaux pendant
l'abattage".
Viande d'animaux égorgés vendue sans label dans les
supermarchésAutorisé à titre d'exception à des fins de pratiques
rituelles, l'abattage des animaux sans étourdissement dépasse largement le cadre
de la consommation religieuse. La viande parvient aussi dans les assiettes par
le circuit classique de commercialisation, sans étiquetage ni label. Cette
absence de traçabilité encourage les abattoirs à procéder à de plus en plus
d'abattages sans étourdissement même lorsque la viande n'est pas destinée au
marché halal.
Désormais en Belgique, 92% des moutons, 21% des veaux et 10%
des bovins sont égorgés sans étourdissement, soit plus de 250 000 animaux chaque
année.
Pour Michel Vandenbosch : "Les abattoirs ont franchi
les limites du licite et de l'acceptable. Aujourd'hui l'exception est en passe
de devenir une règle, dont les animaux sont les premières victimes. Il est grand
temps d'évoluer et de cesser d'égorger des animaux conscients ! Nous prions la
communauté musulmane d'accepter d'étourdir les animaux avant de les
saigner."
Fédération des Vétérinaires d'Europe : "inacceptable en
toutes circonstances" [1]L'abattage sans étourdissement est au
centre des débats sur le bien-être animal en Europe. La Suède, la Norvège, la
Suisse et l'Islande l'ont déjà interdit, tandis que l'appui de la communauté
scientifique est formel : la Fédération des vétérinaires d'Europe (FVE) ainsi
que l'Autorité européenne de sécurité sanitaire des aliments (EFSA) plaident
toutes deux en faveur de l'étourdissement systématique pour éviter toute douleur
inutile aux animaux.
L'EFSA a calculé que l'agonie d'un animal égorgé peut
durer jusqu'à plusieurs minutes.
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