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 Tom Regan à Paris… Colloque "Evolutionnismes, écologies et éthiques" Vendredi 27 mai 2005 Muséum National d'Histoire Naturelle…

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Bidalinouette
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Tom Regan à Paris… Colloque "Evolutionnismes, écologies et éthiques"  Vendredi 27 mai 2005 Muséum National d'Histoire Naturelle… Empty
MessageSujet: Tom Regan à Paris… Colloque "Evolutionnismes, écologies et éthiques" Vendredi 27 mai 2005 Muséum National d'Histoire Naturelle…   Tom Regan à Paris… Colloque "Evolutionnismes, écologies et éthiques"  Vendredi 27 mai 2005 Muséum National d'Histoire Naturelle… Icon_minitime1Dim 2 Aoû 2009 - 21:11

COMPTE RENDU

Dans ce colloque les "animaux sont invisibles": Regan pense être, aux vues des discussions, "la mauvaise personne au mauvaise endroit". Tant pis il dira ce qu'il à dire.
Après une introduction sur les droits moraux… il situe sa théorie des droits par rapport à l'utilitarisme, théorie qui a beaucoup fait pour un meilleur traitement des animaux, et qui continue à œuvrer en ce sens. Il prend l'exemple du viol collectif d'une jeune femme, dans une cave, aux Etats Unis. Pour savoir si cet acte est injuste l'utilitariste doit faire le solde total des plaisirs et des souffrances de tous ceux concernés par le viol. Si le solde est négatif, si la somme de souffrance l'emporte sur la somme de plaisir alors l'acte est moralement condamnable. Pour décider moralement il faut donc prendre en compte les souffrances de la victime, de sa famille, mais aussi des habitants de sa ville, de tous les gens choqués, etc. mais aussi les plaisirs des violeurs.
Imaginons que cela arrive à une personne sans famille, sans ami, que les violeurs finissent par la tuer et l'enterrer dans le secret. Entre temps les garçons sont en train de s'éclater, d'en plaisanter encore, d'en tirer satisfaction... Il n'y a aucune raison, pour un utilitariste, pour laquelle les plaisirs des violeurs ne compteraient pas. …
Un mal moral est d'autant plus grave qu'on y prend du plaisir. Pour Regan compter les plaisirs de ceux qui violent les droits en y prenant plaisir et non seulement inadéquat*, mais encore "obscène". Or de tels individus existent, et cela arrive bel et bien dans notre monde….

///
Puis il parle des animaux de cirque, des chevaux de courses…. [sans doute fait-il le rapport avec l'utilitarisme et le fait que beaucoup d'entre nous éprouvent un grand plaisir à voir ces vies ravagées…]
Regan présente son concept " sujet d'une vie ", en prenant des gobelets en plastiques comme métaphore. Certains pourraient penser que les animaux ne sont que des gobelets vides, comme Descartes avec sa théorie dite de l'animal machine et ses automates…. D'autres pourraient penser qu'ils sont comme des gobelets remplis avec quelques pièces de monnaie… ce ne sont pas des objets, ils sont quelques sensations, ils voient et ressentent à peine quelques plaisirs et douleurs… enfin d'autre pourraient penser que les animaux sont comme des gobelets remplis d'argent, [donc que leur vie est riche] qu'ils nous ressemblent en de nombreux points…. Regan cite à plusieurs reprises Darwin.… Peut être ce dernier va-t-il trop loin en parlant de timidité des animaux, mais il semble certain que Darwin est plus proche de la vérité que Descartes.

///
A un moment Regan cesse de lire nonchalamment son papier à toute vitesse. Il parle très lentement en regardant le public, isolant presque chaque mot. Le temps de ce colloque (son intervention?), cinq millions d'animaux mourront dans "l'indifférence" et la "cruauté". Nous pensons que ce sont toujours les autres … mais en l'occurrence nous y prenons tous part. [Je me demande si les gens ont bien compris pourquoi il avait soudainement ralenti son intervention.] Regan détaille l'exemple des courses de lévriers, qui quand ils ne courent pas passent 23H00 sur 24 dans des cages avec des muselières pour éviter qu'ils ne se ruinent la mâchoire sur les barreaux…. Il prend aussi l'exemple de l'industrie des cochons aux états unis. La traductrice anglais francais rigole dans son micro….
Et tout cela Regan précise-t-il nous le faisons sans éprouver la moindre "pitié"….

///
La troisième (ou quatrième?) partie de son intervention porte sur le problème de la prédation. Nous avons le devoir de faire du bien pour les autres* : nous avons le devoir de nous aider, de nous entre aider. Ainsi nous avons le devoir d'effrayer un lion si cela peut sauver un enfant… Si nous ne faisons rien l'enfant sera blessé. Regan affine sa discussion en prenant position par rapport à Callicot. [J'ai perdu le cours de la discussion]
Il conclut sur ce point en disant que lui (et Callicot ?) sont d'accords pour aider l'enfant et ne pas exterminer tous les prédateurs….

Regan aborde un dernier point, celui de la préservation des espèces… nous devons renforcer le droit existant qui est insuffisant….

Fin de la communication. Seules 2 questions, par manque de temps, sont autorisées. Une, d'un de ses collègues américains, sur l'utilitarisme (on sent qu'il à posé la question pour montrer qu'il avait de l'intérêt pour Regan, plus que pour le propos précis tenu aujourd'hui). Et une autre question, en français, hors sujet sur la morale en général.

///
A la pause, Tom Regan ne va pas manger les croissants mis à la disposition de tous… Il reste dans la salle… j'en profite pour lui poser 2 questions auxquelles il a très humblement et gentiment accepté de répondre malgré mon charabia franglais :
1) si un patient moral humain est sur le point d'agresser un autre patient moral humain, a-t-on un devoir direct envers la victime potentielle de l'assister? Sur quelle base? Pas le principe de justice, puisque un patient moral n'a de droit qu'a l'encontre d'un agent moral (donc son droit à ne pas subir de dommage ne peut pas être violé par un patient moral, et il n'a donc pas de droit d'assistance à notre encontre)… s'agit-t-il alors d'un devoir de bienveillance (cf discours de présidence à l'american society for value inquiry…) non fondé sur le principe de justice?
2) pouvez vous éclaircir la notion de sujet d'une vie, puisque parfois la définition semble très stricte et limitée (avoir un sens du futur, de son propre futur, etc., en un mot avoir conscience de soi) et parfois cette notion semble avoir une définition plus étendue, englobant tous les patients moraux (il suffit alors d'avoir une vie qui se passe bien ou mal, d'être conscient).

Réponse (sachant que je ne me suis pas fait totalement comprendre, et que je n'ai pas non plus tout compris à sa réponse!!)
1) si un enfant est agressé par un lion, nous avons le devoir de lui venir au secours. De même dans le cas d'un imbécile qui en agresserait un autre. Parce que la victime n'a pas les moyens de s'échapper par elle même…
Alors que par exemple une antilope peut échapper à un fauve…
Il y a deux catégories de patients moraux:
-ceux qui ont les moyens par eux mêmes de se sauver…
-ceux qui n'en ont pas les moyens…

(objections a posteriori: un mouton peut-il échapper à un loup? Un bébé antilope peut-il échapper à un lion? En quoi le fait d'avoir les moyens de se débrouiller seul nous décharge de toute assistance? Si un rocher est sur le point de tomber sur la tête d'un de vos camarades randonneurs, avez vous le devoir de le prévenir, sachant que le rocher ne viole aucun de ses droits… Si on considère qu'on a le devoir de le prévenir parce qu'il n'avait pas vu le danger, alors peut être devrions nous de même prévenir les antilopes quand un lion est aux aguets, car dans les deux cas (le randonneur et l'antilope) les moyens de perceptions et donc de défense sont pris en défaut….)

2) là j'ai franchement moins bien compris la réponse, mais il a parlé d'enfant… et vraisemblablement si les enfants, seulement conscients, et non pas conscients d'eux mêmes, ont des droits, on peut considérer que c'est la définition la plus large de "sujet d'une vie" qui prime dans l'œuvre de Tom Regan.

///
Remarque finale:
Regan a utilisé les termes de cruauté et de pitié à plusieurs reprise alors qu'il réglait leurs comptes à ces 2 notions très succinctement (en 2 paragraphes il me semble dans the case for animal rights)…. Nouvelles perspectives, ou concession à la rhétorique morale populaire (et militante) face à un public indifférent ?



*notes approximatives…
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