Par Clément FAYOL | 25/11/2011
Le lancement de la campagne. De gauche à droite : Ghazi Yehya de l’OIE,
Hussein Hajj Hassan, ministre de l’Agriculture, Lana el-Khalil,
présidente de l’ONG, Rana Saghiyeh, avocate de l’ONG. Photo CF
Société Hier au Parlement, l’ONG Animals
Lebanon a transmis au ministre de l’Agriculture, Hussein Hajj Hassan, le
brouillon d’une loi pour la protection
des animaux.
Les militants de la cause animale au Liban peuvent célébrer leur
victoire. Après trois années de combat pour le bien-être des animaux,
l’ONG Animals Lebanon a lancé hier une campagne pour que la cruauté
envers les animaux devienne hors la loi. À cette occasion, un document
qui servira de base à un projet de loi a été transmis à Hussein Hajj
Hassan, ministre de l’Agriculture.
Est-ce réellement une priorité ?Les
difficultés économiques et politiques que traverse le Liban amènent à
se demander si le bien-être des animaux a sa place dans les débats
parlementaires. À cette objection, Lana el-Khalil, présidente de l’ONG,
répond qu’il y a « beaucoup de problèmes que le Liban doit surveiller
mais cela ne veut pas dire que nous devons choisir de négliger la
souffrance des animaux ». Pour elle, « les actes de cruauté envers les
animaux peuvent amener à une société violente et agressive. Les humains
ont un devoir moral et éthique de protéger les bêtes ». La présidente de
l’association assure qu’améliorer les conditions de vie de la faune
libanaise participera à donner une meilleure image du pays : « La
communauté internationale voit d’un mauvais œil les pays qui permettent
la souffrance et ne s’intéressent pas aux normes de bien-être. »
Un travail de longue haleineAlors
que les membres de l’association ont travaillé pendant plus d’un an et
demi sur le texte de loi, leur lutte ne fait que commencer. « Il reste
encore de nombreuses étapes à franchir avant que notre proposition
devienne une loi (...) Cela signifie simplement que nous devons mener
cette campagne le plus efficacement possible pour nous assurer que nos
efforts ne seront pas gâchés », ajoute Lana el-Khalil.
En coopération
avec le ministère de l’Agriculture, Animals Lebanon va s’engager dans
la défense du texte auprès des parlementaires. Pour convaincre les
pouvoirs publics et les députés de l’importance de ce projet, des
volontaires de l’ONG tentent de récolter 25 000 signatures au bas d’une
pétition nationale. « Et si ce n’est pas assez, nous travaillerons plus
dur pour récolter 25 000 signatures de plus », conclut Lana el-Khalil.
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