Les vacances ne sont pas toujours synonymes de
bonheur et de détente. Pour nos fidèles amis à quatre pattes, cette
période est encore trop souvent celle des abandons. Et dans ce domaine,
certains maîtres ne reculent devant rien. publié le 20/07/2010 à 06h04
Fira a eu de la chance... Comme chaque année, la période des vacances
est synonyme de recrudescence des abandons d’animaux, dans les refuges.
Et les maîtres indignes ont tous les tours pour se défaire d’un “ ami ”
devenu gênant au moment de la grande transhumance...
F.Chafwehé
“
Souvent, ils avancent de fausses
raisons comme un enfant allergique ou un problème d’agressivité ”,
raconte ainsi M. Aubert, vétérinaire au refuge Veeweyde d’Anderlecht. “
Ils
ne vont pas nous dire que c’est pour partir en vacances. ”
Quoique certains ne soient pas gênés pour si peu... Directeur de la SRPA
de Charleroi, Frank Goffaux se souvient ainsi de ce maître venu déposer
son chien avec sa caravane arrimée pour le départ et qui s’excusait de
ne pas avoir eu le temps de venir plus tôt! Un autre maître indigne
avait expliqué avec naturel, en apportant son chien: “
Vous vous
rendez compte? Ça fait 9 ans que je l’ai. J’en ai assez. J’aimerais bien
un jeune...”
Prêt à l’euthanasierFabrice Renard, inspecteur principal à la SRPA de Liège, est encore sous le
coup de ce qu’il a vécu voici quelques jours à peine:
“ Un monsieur
est venu déposer un jeune berger allemand de 9 mois; il partait en
vacances le surlendemain et, comme nous n’avions pas de place pour
accueillir son chien immédiatement, il était prêt à signer un document
nous autorisant à l’euthanasier.” L’histoire s’est heureusement
bien finie pour la jeune Fira, qui, accueillie, a trouvé de nouveaux
maîtres dès le lendemain. Mais, le plus souvent, les candidats à
l’abandon injustifié rusent et inventent mille excuses. Et si on remonte
jusqu’à eux grâce à une puce électronique, certains n’hésitent pas à
affirmer que ce n’est plus leur chien, qu’ils l’ont donné il y a 6 mois à
une personne vaguement identifiable et qu’ils n’en veulent plus.
Heureusement, pour contrebalancer ces abandons indignes, il y a aussi
de belles adoptions et le bilan final de l’année ne peut être tiré que
fin décembre. En attendant, M. Goffaux souligne que les vacances, c’est
aussi une belle période pour adopter un animal. Quand on ne part pas en
vacances, on a tout le temps, pendant ses congés, de s’habituer à un
nouveau compagnon... et de préparer les prochaines vacances.
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